samedi 12 mai 2012

Libéra(dica)tion

Il y a bien longtemps que Libé ne me sert plus à allumer la cheminée.
Déjà Rothschild chez July. Ensuite Demorand, la laisse d'or de "Lémarché", dans l'Ours, basta.
J'avoue, je pleurais encore de rire à la découverte de la page "Ecrans" du samedi paraphée Roberts & Garrigos, je grognais de plaisir quand j'imaginais la tête des actionnaires après la lecture des chroniques de Pierre Marcelle. M'enfin, à part ça...
Ah si ! les cahiers livres et la plume de Lançon. Ouais, important Lançon. Il écrivait pour Charlie mais il suffisait de lire son texte sur Sanchez Ferlosio et on gueulait "Ole tu" au coup de crayon qu'il portait dans l'arthrite de nos voyages immobiles vers l'Espagne qui nous dévorait.
Et puis les numéros spéciaux. Celui de Tapies, ceux du festival de BD d'Angoulème, le journal de l'année des écrivains... l'article de Bayon le jour de la bascule de Joe Strummer, Lefort en digne successeur de notre tant aimé Serge Daney, la nostalgie des articles de Jacques Maigne sur le rugby,
bref, au bout de compte je ne l'achetais plus mais je lisais encore.

Je ne vais rien vous apprendre, aujourd'hui c'est la page taurine qu'on défouraille avec presque, on le sent, un soulagement du côté du quotidien.
Nous , au départ en 87 , on avait eu peur quand même, ça sentait le Mourousisme cette affaire de taureaux dans Libé.
La garde baissa derechef dès que la première phrase du premier article défila sous nos yeux. Ben normal, Durand, on ne pouvait pas faire mieux.
25 ans de luxe de lecture.
Mais les pies tournaient depuis bien trop longtemps au-dessus de la plume "érutilante" de Durand.
Bien sûr, on peut penser que la Gôche alliance d'une rose pusillanime (ça sent bon et c'est une variété sans épine) et d'un Europécologisme opportuniste a eu raison de cette incongruité sudiste (la version langue d'Oil du canard ne sentait déjà plus le sang, la merde, le cigare et le Varon Dandy depuis quelques temporadas maintenant ). On peut pétitionner à tout vent. C'est fait.
Mais j'aimerais juste te dire, Jacques :
"Merci" et,
"Mais on s'en bat les gonades, allez viens , d'abord on va boire un pion puis après on va te la fonder la gazette pour laquelle tu aimerais signer".
Alors,  mesdames et messieurs de la torosphère ? chiche ?